Le 22 mai dernier, l’Association des communicateurs et rédacteurs de l’agroalimentaire (ACRA) a tenu son premier dîner-causerie dont le thème était « On débroussaille les spécialités : journalisme, communication et relations avec les médias ». La liste des panélistes était composée de Céline Normandin, journaliste, Éva Larouche, relationniste avec les médias, et Cynthia Chicoine, communicatrice, et l’animation a été faite par Stéphanie McDuff, vice-présidente de l’ACRA.
Éva Larouche est conseillère principale en relations avec les médias pour FAC depuis 16 ans. Au cours du dîner-causerie, elle a partagé ses apprentissages faits au sein d’une société d’État fédérale, où elle doit jongler entre les attentes des médias généralistes et celles des médias spécialisés pour atteindre tant le milieu agricole et agroalimentaire que le grand public. Selon elle, on ne communique pas de la même manière avec les deux catégories de médias, et les habiletés politiques sont de mise pour manœuvrer avec finesse et rapidité.
Cynthia Chicoine, productrice agricole et consultante en communication, gravite dans le milieu agricole depuis son enfance. Son passage chez certaines instances clés de l’industrie agricole lui a permis de développer une expertise en communication sous toutes ses formes, que ce soit en gestion des actions de communications stratégiques, en gestion de projets et d’équipe, ou encore en organisation d’événements et en animation.
D’après ce qu’elle disait au cours de la rencontre, la distinction entre les publics va plus loin que « grand public » ou « milieu agricole ». Les milieux agricoles et agroalimentaires sont eux aussi distinctifs. Le monde agricole est surtout connecté à travers ses médias spécifiques, comme le Coopérateur, La Terre de chez nous et Le Bulletin. Le milieu agroalimentaire est davantage rejoint par les grands médias et des plateformes comme LinkedIn. Elle a d’ailleurs insisté sur l’importance, pour une communicatrice, de bien connaître son public et d’être à l’écoute, pour ensuite être en mesure de vulgariser le message que l’on souhaite promouvoir, et de le rattacher aux enjeux et aux besoins des producteurs.
Céline Normandin couvrait quant à elle le volet journaliste de ce dîner-causerie. Elle travaille comme journaliste pigiste depuis une quinzaine d’années, pour les médias tant agricoles que grands publics. Elle aussi a grandi dans une ferme et a fait un saut vers l’écriture, tout en gardant un pied en agriculture ! Elle a mentionné, au cours de la rencontre, les stratégies qu’elle utilise pour faire sa veille (à travers les journaux, les magazines et les réseaux sociaux) et la collaboration respectueuse qui peut s’établir entre une journaliste et une conseillère en relations avec les médias.
« C’était vraiment un plaisir de pouvoir mieux connaître ces trois femmes aux parcours à la fois très distincts, mais aussi très complémentaires, affirme Stéphanie McDuff. J’ai bien aimé pouvoir faire le parallèle entre les différentes spécialités, où on n’abordera pas des enjeux similaires exactement de la même manière et où il faut même parfois répondre aux attentes des uns sans brusquer celles de sa propre organisation. »
Ne manquez pas les prochains événements organisés par l’ACRA. Le prochain rendez-vous est le 13 juin à La Distillerie, à Longueuil. C’est l’endroit idéal pour réseauter et en apprendre un peu plus sur les communicatrices-teurs, journalistes et rédactrices-teurs des milieux agricoles et agroalimentaires.